Tout dentiste s’efforce d’apporter un soulagement immédiat à un patient présentant des douleurs aiguës.
Si la cause des douleurs peut être déterminée sans ambiguïté au travers d’un bref diagnostic (comme pour une carie, par exemple), le succès des soins administrés sur-le-champ est pratiquement assuré.
Il n’en va cependant pas de même pour les douleurs résultant de la pathogenèse « dysfonction crânio-mandibulaire » (DCM).
Dans de nombreux cas, l’aide immédiate préconisée via une orthèse orthodontique ou gouttière de décompression n’est souvent pas possible, pour des raisons purement techniques.
La lourde procédure de fabrication par le dentiste et le prothésiste dentaire prend d’ordinaire plusieurs jours.
Il n’est pas rare non plus que les articulations maxillaires douloureuses, ainsi qu’une ouverture limitée de la bouche, rendent impossible la prise d’une empreinte.
Le patient est congédié avec de bons conseils (et muni d’analgésiques si nécessaire), pour être reconvoqué après l’atténuation des symptômes ou l’achèvement de la gouttière orthodontique.
L’idéal serait donc une gouttière individuelle immédiatement prête à l’emploi et soulageant les douleurs du patient.
Ceci encourage la coopération du patient et facilite ainsi au soignant la suite des mesures diagnostiques et thérapeutiques.
Les résultats obtenus ces dernières années montrent que la DCM ne constitue pas seulement un trouble fonctionnel dû à l’occlusion, mais plutôt une affection chronique à étiologie psychosociale.
Dans bien des cas, une gouttière orthodontique n’est que la première étape d’une thérapie complexe et interdisciplinaire, et ne devrait donc pas être onéreuse.